Les ménages français maintiennent un important effort d’épargne depuis plus de trois ans. En 2022, ils ont mis de côté, selon la Banque de France, 158,7 milliards d’euros soit un niveau équivalent à celui de 2021 (161,1 milliards d’euros).
Ce flux est inférieur à celui de 2020, année marquée par les confinements (202,1 milliards d’euros). Il reste néanmoins nettement supérieur à son niveau d’avant la crise sanitaire (101 milliards d’euros sur la période 2015/2019).
Cette propension à épargner demeure forte comme le prouve la collecte de l’épargne réglementée. Selon une enquête du Cercle des Epargnants, 65 % des Français privilégient la réduction de leurs dépenses pour faire face à la baisse de leur pouvoir d’achat en lien avec la résurgence de l’inflation. Seulement 27 % ont indiqué qu’ils pourraient être amenés à puiser dans leur épargne. 22 % des Français ont, par ailleurs, l’intention d’épargner davantage que dans le passé.
Un taux d’épargne toujours élevé
À fin 2022, le taux d’épargne en France n’a pas retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire. Cette situation est également constatée en Allemagne et au Royaume-Uni. En revanche, en Italie et en Espagne, le taux a retrouvé son niveau d’avant la pandémie. Aux Etats-Unis, il y est même inférieur en étant à son plus bas niveau depuis 2008.
Au quatrième trimestre 2022, le taux d’épargne était, en France, de 16,3 % du revenu disponible brut, contre 16,1 % au troisième. Pour l’ensemble de l’année, le taux d’épargne était de 18,6 % du revenu disponible brut, contre 15 % avant la crise sanitaire. Le taux d’épargne financière s’est élevé à 8,8 %.